Les Roses de Rosetta
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 "Aussi rapide que le vent"

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Ana Maria de la Vega

Ana Maria de la Vega


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MessageSujet: "Aussi rapide que le vent"   "Aussi rapide que le vent" Icon_minitimeMar 11 Nov - 15:52

"Aussi rapide que le vent" 169kth1




Californie, Août 1820, hacienda Monastorio



Alors que le soleil était au plus haut dans le ciel californien, les rires continuaient de s'échapper des jardins fleuris. A l'arrière de l'hacienda Monastorio, les invités discutaient avec entrain et gaîté, autour des tables dressées au milieu des allées ombragées. L'ambiance était détendue, et cela était suffisamment rare pour que tous en profite le plus possible. Assise sur un banc de fer blanc, Roseta Monastorio riait et profitait de cette réception donnée par son mari, simplement dans le but de se retrouver entre amis. "Ami", le terme n'était peut-être pas des plus appropriés, mais en ce jour d'été chaud et joyeux, Diego de la Vega oubliait volontiers ses différends avec le Commandant, lorsqu'il voyait la Señora aussi rayonnante, entourée de ses amies. De son côté, le jeune de la Vega écoutait patiemment le Commandant Monastorio conter avec entrain ses exploits passés au sein de l'armée du Roi, au petit groupe qui s'était formé autour de lui. Il remarqua le soupir discret que tentait de dissimuler son ami Juan de Vargas, et lui adressa un sourire complice. Monastorio était inimitable! Et intarissable lorsqu'il s'agissait de faire la liste de ses mérites. A quelques mètres de la, les dames s'étaient rassemblées entre elles, autour de la douce Roseta Monastorio, et profitaient de la journée ensoleillée et du fait de pouvoir se retrouver toutes ensemble. Roseta était ravie, elle savait qu'Enrique avait organisé cette petite réception pour lui faire plaisir, lui ayant confié qu'elle s'ennuyait parfois et qu'elle serait heureuse s'il consentait à inviter leurs amis pour une fête ou une soirée. Enrique avait levé les yeux au ciel, estimant que leurs "amis" justement ne le portait pas haut dans leur cœur, mais il avait accédé à sa demande.

Agitant son éventail, Roseta Monastorio souriait malgré le fait que la chaleur était à présent étouffante. Ils étaient pourtant à l'ombre, mais le soleil était implacable, en cette chaude journée d'été.

"Tenez, reprenez un peu d'eau Roseta."

La jeune femme remercia Ana Maria pour son attention, et prit le verre d'eau qu'elle lui tendait.

"Peut-être devrions-nous rentrer à l'intérieur…", proposa Roseta, agitant de plus en plus rapidement son éventail.

"Vous avez raison..! Ces messieurs ont l'air trop absorbés par les récits du Commandant pour changer d'endroit, mais nous serons quant à nous bien mieux à l'abri du soleil!" acquiesça Ana Maria en souriant.

Quelques instants plus tard, Roseta Monastorio accompagnait ses invitées à l'intérieur de l'hacienda. Tandis que celles-ci rejoignaient le petit salon adjacent, Roseta s'arrêta près de la table du salon. Décidément, la chaleur l'étouffait et elle mourrait littéralement de soif. Avisant une carafe d'eau laissée sur la table, elle s'en approcha et se servit un verre.

"Roseta?"

Ne voyant plus son amie la suivre, Ana Maria était revenue sur ses pas.

"Je viens, je bois un peu d'eau et je vous rejoins!"

Attendant la jeune femme, Ana Maria posa distraitement son regard sur les différents ouvrages qui ornaient la grande bibliothèque du salon, lorsqu'un bruit étouffé lui parvint. Elle fronça les sourcils lorsqu'elle aperçut le visage contracté de son amie.

"… Roseta? Est-ce que tout va bien?"

" Je… J'ai du avaler de travers! Ce n'est rien." Répondit-elle, en toussant à plusieurs reprises.

Revenue auprès d'elle, Ana Maria l'aida à s'assoire tandis que Roseta reposait d'une main tremblante le verre sur la table.

"Je… Ca ne passe pas".

Ana Maria observa avec inquiétude le visage de Roseta se crisper douloureusement.

"Je vous sers un autre verre?"
"Non.. Je.."
"Roseta!"

La main droite portée à sa gorge, la Señora Monastorio s'agrippa au bras de son amie, alors que ses mots restaient prisonniers de sa gorge.

"Je… Cela me brûle..!" parvint-elle à articuler, le corps plié en deux.

Subitement très inquiète pour la jeune femme, Ana Maria se releva et courut jusqu'à la porte fenêtre donnant sur les jardins.

"Commandant! Commandant Monastorio!"

Toujours au centre des discussions, Enrique Monastorio s'arrêta brusquement et observa, étonné, la Señora de la Vega se précipiter vers lui.

"Quoi? Qu'y a-t-il!"
"Commandant, Roseta se sent mal, cela ne va pas du tout! "

Sans attendre plus, le Commandant était déjà parti en direction de l'hacienda, Ana Maria à sa suite, tandis que les caballeros échangeaient des regards étonnés. A l'intérieur, la vision qui s'offrit à Monastorio lui glaça le sang. Son épouse se tenait courbée sur elle-même, toussait affreusement, et ne parvenait visiblement pas à respirer normalement. Ana Maria observa le Commandant s'agenouiller près d'elle, lui demandant ce qu'il se passait. Ana Maria hocha la tête en signe d'impuissance, entortillant ses doigts de nervosité. Elle ne savait pas ce qu'il se passait, mais de toute évidence c'était grave. Elle sursauta légèrement lorsqu'elle sentit Diego passer son bras autour d'elle.

"Que s'est-il passé Ana Maria?"
"Je ne sais pas… Rien, rien du tout! Elle a bu un verre d'eau et a commencé à tousser! Diego, qu'arrive-t-il?!"

Diego de la Vega, tout aussi ignorant qu'elle, regarda le visage de sa femme marqué par l'inquiétude et la panique qui commençait à naître, puis suivit du regard Juan de Vargas qui s'approchait de la table et examinait la carafe d'eau. Toujours assise, Roseta s'appuyait à présent au bras de son mari, presque inconsciente et brûlante de fièvre.

"Il y a du poison. L'eau est empoisonnée!" lâcha subitement Don Juan, en reposant la carafe sur la table.

"Que dites-vous la!"

"Inutile de me fusiller ainsi du regard Commandant, je n'y suis pour rien!"

"Enrique…"

La voix presque éteinte, Roseta s'affala entièrement dans les bras de son époux, inconsciente.

"Seigneur…"

Ana Maria s'agrippa au bras de Diego, le ventre noué par la peur, tentant de réprimer les larmes qui lui montaient aux yeux.

"Un docteur! Allez chercher le docteur!" ordonna sèchement Monastorio, soulevant le corps inanimé de sa femme, pour la déposer sur le sofa.

"Le médecin n'est pas la", annonça l'un des invités, "je l'ai croisé ce matin, il partait justement pour San Pedro, pour quelques jours…!"

"Quoi? Impossible! Imbécile, que quelqu'un aille donc me chercher ce maudit docteur!!"

Don Juan de Vargas s'approcha de la jeune femme inconsciente. Son visage était blême, et sa respiration si faible qu'elle était à peine perceptible. Il n'avait pas eu de mal à identifier ce poison, qu'il avait appris à reconnaître à Madrid. L'effet était foudroyant.

"C'est trop tard…" expliqua-t-il, la voix tremblante, "l'effet est presque immédiat".

Le regard brillant de colère, Enrique se releva brusquement et plaqua de Vargas violemment contre le mur.

"Ne dites pas cela! Qu'en savez-vous!"
"Je le sais!" répliqua Don Juan, la mâchoire crispée, "d'ailleurs je m'étonne qu'elle soit encore…"
"Taisez-vous!!"

Plaqué au mur, Juan de Vargas retint sa respiration tandis que Monastorio enserrait un peu plus encore le col de sa veste.

"Commandant… Lâchez-le." Intervint Diego, posant une main ferme sur le bras de l'officier. "De toute évidence, le poison n'agit pas comme il le devrait, puisque la Señora respire encore!"

"Alors dites-moi de la Vega, vous qui savez toujours tout mieux que quiconque, que dois-je faire! Que proposez-vous?!"

"Nous sommes tous très inquiets pour elle Monastorio" répondit Don Juan qui reprenait son souffle, "mais nous n'avons rien pour la soigner ici!"

A quelques pas de la, Ana Maria retint un sanglot, à la vision qui s'offrait à elle : le commandant hors de lui, bouleversé à juste raison par l'état de sa femme, qui s'en prenait à Juan et Diego, pourtant tout aussi inquiets que lui, tandis que Roseta gémissait de douleur, le visage plus blanc qu'un linge. Son état empirait, et elle ne pouvait rien faire.

"Nous n'avons pas de médecin Monastorio, que voulez-vous que l'on fasse?!" renchérit de Vargas.

"Juan… Je reviens."

"Comment…? Diego!.. Diego!"

Les appels de son ami restèrent sans réponse. Sans même jeter un regard à sa femme, Diego de la Vega partait déjà en courant, sans plus d'explication, devant l'assistance, stupéfaite. Certains levèrent les yeux au ciel, d'autres eurent un petit rire moqueur. Le jeune de la Vega avait parfois des comportements des plus étranges. Remarquant les regards moqueurs ou dubitatifs qui s'échangeaient, Ana Maria s'approcha du petit groupe, le regard brillant de larmes.

"Je pense, Señores, que vous pouvez nous laisser à présent, puisque aucun d'entre vous n'a de solution à proposer! La Señora Monastorio a besoin d'air…!"

Les lèvres tremblantes, Ana Maria les suivit du regard tandis que les invités du Commandant s'éloignaient, sans un mot. Elle poussa un soupir, regrettant de s'être laissée emporter une fois de plus, et réprima ses larmes. Se retournant vers le sofa, elle s'approcha du Commandant de nouveau assis auprès de Roseta.

"Commandant, je suis désolée…"

Son cœur se serra, voyant que seul le silence lui répondait. Près d'elle, Enrique Monastorio tenait la main de sa femme dans la sienne, et l'appelait de son prénom, dans l'espoir de la voir réagir. Juan de Vargas retint un soupir, et jeta un regard désespéré à la jeune Señora, qui s'affaiblissait de minute en minute. Puis il tourna la tête vers Ana Maria, qui s'était remise à pleurer doucement. Il la prit par le bras.

"Ne vous inquiétez pas trop ma chère, elle s'en sortira. Diego a sûrement une idée, il y arrivera" tenta vainement de rassurer Don Juan.

Ana Maria ne put qu'hocher de la tête, incapable de dire un mot, le regard rivé sur Roseta, dont le pouls, au fil des minutes, devenait de plus en plus irrégulier.






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Dernière édition par Ana Maria de la Vega le Mar 11 Nov - 18:21, édité 1 fois
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Ana Maria de la Vega

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MessageSujet: Re: "Aussi rapide que le vent"   "Aussi rapide que le vent" Icon_minitimeMar 11 Nov - 18:20

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Parcourant la campagne à bride abattue, Diego approchait enfin de son domaine. Don Juan avait raison, sans médecin, Roseta Monastorio n’avait aucune chance, aussi avait-il décidé d’aller chercher le docteur sans plus attendre. Diego ne se faisait guère d’illusion, il avait peu de chance de pouvoir le ramener chez les Monastorio à temps… Mais il se devait d’essayer. Il ne pouvait rester là bas sans rien faire.

Arrivant en vue de son hacienda, Diego de la Vega la contourna sans s’arrêter, pour rejoindre, quelques centaines de mètres plus loin, l’entrée de la caverne de Zorro, dissimulée par de longs feuillages. A l’intérieur de la petite grotte sombre, il ne prit point la peine de se changer. Après avoir sellé son cheval noir le plus rapidement possible, il grimpa sur Tornado et éperonna sa monture, prêt à repartir de plus belle. Même avec le cheval le plus rapide de la région, Diego n’était pas sur de pouvoir rattraper à temps le docteur, mais il devait essayer malgré tout. Prenant la direction de San Pedro, Diego filait comme le vent, à travers les paysages arides et rocailleux des abords de Los Angeles.






A l’hacienda Monastorio régnait une atmosphère de plus en plus tendue, tandis que la chaleur moite de cette chaude après-midi rendait l’air plus étouffant que jamais. Roseta reposait à présent sur le lit de sa chambre à l’étage, somnolant dans un demi-sommeil agité. Brûlante de fièvre, elle n’en était pas moins parcourue de frissons, et semblait lutter contre un ennemi invisible. A ses côtés, Enrique Monastorio ne la quittait pas du regard.


Tous les invités étaient à présent partis. Seuls demeuraient Ana Maria, occupée à soulager Roseta comme elle le pouvait à l’aide d’un linge humide qu’elle appliquait sur son front, ainsi que Don Juan. Celui-ci, posté à la fenêtre de la chambre, gardait le silence. Le regard soucieux et grave, il cherchait en vain un moyen de retarder encore les effets du poison. Mais il n’était point spécialiste de ces choses-la, et il sentait la colère monter en lui lorsqu’il comprenait qu’il ne pouvait rien faire…


Les yeux rivés sur son épouse, le commandant semblait ne se rendre compte de rien autour de lui. Il avait pris entre ses mains celle de son épouse et depuis lors, n’avait point dit un mot. Ana Maria eut le cœur serré lorsqu’elle vit le regard bouleversé du commandant. Rarement elle l’avait vu ainsi… S’asseyant de l’autre côté du lit sur une chaise, à proximité de Roseta, elle reposa la petite bassine d’eau et posa son regard sur le Commandant Monastorio.

« Je suis tellement désolée, Commandant… Il faut garder espoir, malgré tout… »

Elle se mordit la lèvre, comprenant que ses paroles étaient bien vaines. La peine et la douleur que le commandant affichait lui brisait le cœur, mais elle ne savait pas quoi lui dire pour le réconforter…

« Je ne comprends pas… » répondit-il enfin, la voix sourde « pourquoi a-t-on voulu lui faire du mal… ? Qui aurait intérêt à s’en prendre à mon épouse… ? »

A ces mots, Don Juan se retourna vers lui, et répondit, hésitant.

« Commandant… A mon avis ce n’est point votre femme que l’on a voulu toucher, mais vous… Sans doute cette eau empoisonnée vous était destinée, ou bien a-t-on voulu vous atteindre par le biais de votre épouse… »

Ana Maria eut peur alors, en voyant le regard du commandant se teinter d’une colère sourde et profonde. Elle craignit de le voir s’emporter à nouveau contre Don Juan, mais cela ne fut point le cas. Elle sentit son cœur se serrer affreusement lorsqu’elle vit le regard d’Enrique se brouiller de larmes.

« Moi… c’est à cause de moi… »

« Vous ne pouviez pas savoir Commandant… Ce n’est point de votre faute… »

« Mais si… C’est de ma faute, Señora, Don Juan a raison… Je suis le seul fautif… »

Serrant un peu plus fort la frêle main de son épouse contre lui, Enrique Monastorio ne tentait plus de dissimuler ses larmes.

« Je vous demande pardon, Roseta… »

Bouleversée, Ana Maria se releva et entreprit de rafraîchir à nouveau Roseta, appliquant avec délicatesse le linge imbibé d’eau fraîche sur le visage contractée de la jeune Señora, qui demeurait inconsciente.






De longues minutes s’écoulèrent ainsi dans le silence, entrecoupé par moments par les mots d’encouragement qu’Enrique murmurait à Roseta, les soupirs d’inquiétude d’Ana Maria, et ceux, d’énervement, de Don Juan. Le temps semblait s’être arrêté, et pourtant, chaque seconde qui s’écoulait affaiblissait un peu plus encore la jeune femme. Don Juan fit observer qu’ils avaient la chance de voir le poison ne pas agir correctement, qu’il fallait s’accrocher à cet espoir et continuer de prier. A nouveau posté à la fenêtre de la chambre qui donnait sur l’avant du domaine, il implorait silencieusement Diego de revenir le plus vite possible avec le docteur. Roseta Monastorio tenait bon, mais pour combien de temps encore… ?

Enfin, il laissa s’échapper un cri de joie lorsqu’il aperçut au loin le nuage de poussière soulevé par un cheval noir, qu’il pouvait reconnaitre entre tous. A quelques dizaines de mètres de la, il reconnut Diego, accompagné du docteur.

« Les voila ! Commandant, Don Diego est de retour, avec le médecin ! »

« Ooh, enfin… ! Seigneur dieu… »
Lâchant la main de Roseta, Ana Maria se leva et quitta la chambre pour rejoindre son mari, à la fois soulagée et nerveuse. Arrivant dans la petite cour de l’entrée, elle se mit à pleurer de soulagement lorsqu’elle vit le docteur descendre de cheval, aidé par Diego. Sans perdre de temps, elle indiqua au médecin la chambre à l’étage et le vit s’engouffrer à l’intérieur de l’hacienda. Reprenant son souffle, Diego finissait d’attacher Tornado, pour ensuite entrer dans l’hacienda, où il retrouva Ana Maria.

« Diego ! Seigneur, j’ai eu si peur si vous saviez ! Oh Diego, Roseta est si faible ! »

« Tout ira bien à présent, n’ayez plus d’inquiétude. Le docteur est la. Il va la soigner. Tout ira bien… »

Berçant son épouse avec tendresse, il tentait de la calmer, la jeune femme n’ayant pu contenir davantage des larmes d’inquiétude qui lui brûlait le regard. Inquiet, il leva les yeux vers les fenêtres à l’étage. Il avait pu amener le docteur à temps, mais était-ce suffisant… ?



Quelques minutes plus tard, Don Juan rejoignait les de la Vega dans le patio, un sourire rassurant aux lèvres.

« J’ai de bonnes nouvelles ! Le docteur a examiné la Señora Monastorio, il dit qu’il peut la soigner et qu’elle se remettra… ! Elle restera plusieurs jours alitée encore, mais elle n’est plus en danger. Tout va bien. »

« Voila d’excellentes nouvelles en effet.. ! Gracias Juan, je suis heureux de l’apprendre. »

Le sourire aux lèvres, les deux caballeros échangèrent une brève accolade amicale, tandis qu’Ana Maria se sentit soudainement soulagée, comme libérée d’un poids. Retrouvant le sourire, elle s’excusa et s’empressa de retourner auprès de son amie, laissant seuls Diego et Juan.


« Merci à vous Diego, sans vous, le docteur ne serait jamais revenu à temps… » dit alors Juan, glissant son regard sur le cheval noir qu’on apercevait de l’entrée.

« Je suis soulagé de voir que tout se termine bien à vrai dire » répondit Diego « je n’étais sur de rien… »

« L’essentiel est que la Señora Monastorio aille bien maintenant… ! »

« Absolument ! »

Echangeant un sourire, les deux jeunes gens se dirigeaient vers l’hacienda lorsqu’ils virent apparaitre le Commandant Monastorio…

« Commandant… » salua Diego.

« De la Vega… Je crois que je me dois de vous remercier. Le docteur est auprès de ma femme, et me dit qu’elle aura la vie sauve. Je vous le dois… Gracias. Merci pour les efforts que vous avez faits pour elle.»

« Je vous en prie, Commandant… Je suis heureux et soulagé de voir que tout se termine bien. »


S’observant quelques secondes en silence, Enrique Monastorio finit par tourner légèrement la tête vers l’entrée, pour revenir ensuite vers Diego de la Vega, l’interrogeant du regard. Après quelques secondes, il finit par reprendre la parole, le regard grave.

« Don Diego… Puis-je me permettre de vous demander… comment cela se fait que vous soyez en possession du cheval de Zorro… ? »

Inquiet, Diego hésita un instant quant à la réponse à donner… Aux côtés du Commandant, il voyait déjà le visage de Don Juan se contracter, se retenant d’intervenir.

« Et bien… Si je vous dis avoir rencontré le Señor Zorro et que celui-ci m’a confié son cheval pour aller plus vite… pensez-vous pouvoir me croire… ? »

Un silence accompagna la réponse de Diego, lorsque Enrique reprit enfin la parole.

« Je pense… pouvoir le croire, oui. Pour cette fois-ci Señor… » répondit-il, le regard clair.


Sans un mot de plus, le Commandant Monastorio tourna les talons et remonta auprès de son épouse. Resté silencieux, Diego le suivit du regard, un léger sourire aux lèvres.

« Gracias, Commandante… »





FIN
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Roseta Luisa Monastorio

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MessageSujet: Re: "Aussi rapide que le vent"   "Aussi rapide que le vent" Icon_minitimeMer 12 Nov - 4:32

Merci beaucoup pour cette fic toute nouvelle, si joliment présentée par un très beau montage ! "Aussi rapide que le vent" 934139 J'ai eu beaucoup de plaisir à la lire, voir Monastorio bouleversé est toujours très intéressant, et j'aime tout particulièrement deux passages : lorsqu'il réalise que Rosetta a bu le verre qui lui était destiné, et lorsqu'il voit Diego avec le cheval de Zorro, acceptant de fermer les yeux ! Very Happy Merci beaucoup encore une fois ! flower
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Ana Maria de la Vega

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MessageSujet: Re: "Aussi rapide que le vent"   "Aussi rapide que le vent" Icon_minitimeMer 12 Nov - 11:51

Merci pour ton commentaire Roseta, je suis contente que cette histoire te plaise !
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MessageSujet: Re: "Aussi rapide que le vent"   "Aussi rapide que le vent" Icon_minitime

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